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Au Bistrot du Coin
14 mars 2006

Les abus des administrations - le Sénat

«  Y  EN  A  MARRE  »

Et c’est avec notre argent

- Des journalistes d’investigations : Ivan Best, Dominique Perrin, Sabine Syfuss-Arnaud  ont faits un lexique recensant certains abus et gâchis dont font preuves  les administrations de notre chère, très chère, trop chère et onéreuse République. Il est paru dans Challenges.fr du 02.03.2006.

Le matin, les yeux bouffis de sommeil, vous vous lancez dans les embouteillages ou bien vous vous entassez, tels des harengs, dans les transports en commun, quand ceux-ci fonctionnent normalement.

Tout frais de ce matin, on annonce en France une augmentation du RMI avec en plus les cinq millions de français qui sont au-dessous ou à la limite du seuil de pauvreté.

Et vous, vous gambergez pour savoir comment faire face à toutes vos factures, boucler la fin de mois, payer vos impôts etc.

Avec toutes ces bonnes nouvelles en tête vous allez transpirer pour subvenir aux incuries répétées  de nos décideurs et tâcher de résoudre tous vos problèmes.

Bravo braves petits héros du journalier.

Car pendant ce temps là, et grâce à vous, à nous tous, il y des PRIVILEGIES qui se moquent pas mal des problèmes des autres. De quoi attraper la fièvre...(fever).

Ceux-là sont dans leur « bulle », une belle bulle dont l’administration a le secret,  celle-ci se trouve tout près de nos décideurs, au SENAT.

Suite à une recommandation d’un lecteur de « Au Bistrot du coin » : CEPAVRE

- Une enquête de Claude Lévy, auteur de La Bulle de la République, qui vient de paraître chez Calmann-Lévy. Il nous démontre de manière très édifiante comment une certaine caste de fonctionnaires, les fameux dévoués du service public, se prélassent dans les draps confortables de la République.

Voici ce que nous révèle son enquête :

Le Sénat - Il existe, en France, un endroit où un jardinier peut gagner de 3 000 à 4 000 euros net par mois, plus une majoration de 20 à 50 % pour « prime de nuit ». Bien entendu, aucun jardinier du Sénat – puisque c’est là qu’on bénéficie de tels avantages – ne travaille la nuit. Mais tous les agents de la Haute Assemblée touchent cette prime, au nom de l’égalité de traitement des fonctionnaires.

Or l’instauration, en 1995, d’une session parlementaire unique avait abouti à réduire fortement le nombre de séances de nuit. Révolte des fonctionnaires, qui risquaient de voir leur revenu écorné : un quota minimal – et incompressible – de 120 séances annuelles a donc été instauré, quel que soit le nombre de veilles.

Ainsi, plusieurs sénateurs, parmi les plus privilégiés, disposent de somptueux appartements au sein du château de Versailles, qu’ils ne vont abandonner que sous la pression insistante de l’Assemblée nationale.
De tels privilèges pourraient sinon se justifier, du moins s’expliquer par une mobilisation du Sénat au profit de l’élaboration de la loi.

I

IOr cette assemblée, qui coûte 300 millions d’euros chaque année aux contribuables, joue de moins en moins son rôle. Sous les gouvernements de gauche, elle ne sert quasiment à rien, puisque la majorité sénatoriale, toujours à droite, s’oppose en bloc aux votes de l’Assemblée nationale, et que cette dernière a toujours le dernier mot, comme le veut la Constitution.

Il y a bien sûr des exceptions, un projet de budget bâti sur des hypothèses économiques manifestement insincères. Sous les gouvernements de droite, le Sénat peut contribuer efficacement à l’élaboration de la loi.

I

Or « la tendance actuelle est au vote conforme, c’est-à-dire à approuver tel quel le projet de texte législatif transmis par l’Assemblée», explique Claude Lévy. Cela a été le cas à 30 reprises depuis 2002…

Ces « petits gâchis symboliques » qui émaillent la vie de nos administrations sont d’un montant limité – en regard des 266 milliards d’euros du budget de l’Etat –, mais ils sont innombrables.

Entre les commissions inutiles, la gestion manuelle des amendes, les délires d’un ambassadeur et le maintien d’un haut fonctionnaire de la Défense chargé de préparer l’économie à une éventuelle invasion de son territoire, Challenges en a recensé quelques-uns.

Passez un bon week end, Je viendrai vous les narrer, histoire que vous sachiez pourquoi vous rajoutez des trous supplémentaires à votre ceinture.

Mais comme le dit quelqu’un dans le poste.…..vous savez ce que j’en dis…… ce n’est  juste que mon avis.

A vos commentaires et bonne journée à tous.

Le Mistigri.

(Des textes de ce blog sont la propriété de l'auteur et ne peuvent être reproduits sans citer son nom, ainsi que celui de ceux qui y sont mentionnés. Merci.)

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Commentaires
G
On peut dire qu'il y en a qui savent se servir du système. Ca vous bombarde de princpes, d'idélogies ou de tout ce que l'on veut pour que le système perdure et que les planqués s'engraissent sur le dos de beaucoup qui n'arrivent pas à boucler leur fin de mois.<br /> On devrait se les prendre un par un et leur revisser dans la tête la constitution sur laquelle ils sont assis. Elle est belle leur égalité. La fraternité ils ne connaissant plus. Quant à la liberté, faudra retourner sur les barricades pour la reconquérir.<br /> J'espère que ton édito ouvrira quelques réflexions.<br /> salut à toi le Mistigri. Garou
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