Administrations.. les paniers percés…
« Y EN A MARRE »
Et c’est encore avec notre argent
- Suite du lexique des investigations des journalistes: Ivan Best, Dominique Perrin, Sabine Syfuss-Arnaud recensant certains abus et gâchis dont font preuves les administrations de notre chère, très chère, trop chère et onéreuse République. Il est paru dans Challenges.fr du 02.03.2006.
Bureaucratie écrasante, décisions irrationnelles, charges continuellement en hausse… Certains ministères sont loin de donner l’exemple.
Car, à regarder de près, les sources d’économies sont innombrables.
Des économies lourdes : Les professeurs en surnombre...
En dix ans, les effectifs des élèves des écoles, collèges et lycées ont fondu de 550 000 (- 5 %), alors que ceux des enseignants augmentaient de 12 %.
32 000 professeurs dont on ne sait pas ce qu’ils font, cela représente plus de 1 milliard d’euros !
Pour autant, les résultats de la France ne marquent aucun progrès notable, en tout cas dans la fameuse étude internationale Pisa, qui nous place dans une très modeste moyenne pour les sciences, les langues et les mathématiques.
Pis, dans un rapport de 2005, la Cour des comptes estime à 32 000 le nombre d’enseignants dont on ne sait pas ce qu’ils font. L’intitulé des affectations laisse rêveur : 1 900 en « surnombre disciplinaire », 1 000 « remplaçants incapables d’enseigner », 9 500 « remplaçants inoccupés ».
Même si un certain nombre d’entre eux servent à mettre de l’huile dans les rouages, cette liste illustre la gestion imparfaite du « mammouth ».
« Le système est pensé pour les profs, pas pour les élèves », souligne Hervé Hamon, auteur d’enquêtes remarquées sur l’école, dont le récent « Tant qu’il y aura des élèves » (Le Seuil).
Pour l’écrivain, qui fut aussi membre de feu le Haut Conseil pour l’évaluation de l’école (HCEE), bien que la décentralisation ait permis des progrès dans le management – « Il y a vingt ans, les élèves étaient au Nord et les profs au Sud » –, il subsiste des aberrations très françaises, sources de gaspillage.
Parmi elles, un menu scolaire trop copieux. La France croule sous les options. Que ce soit pour les langues rares (corse, hébreu…) ou les matières techniques très pointues, les enseignants se retrouvent face à des micro classes.
Ajoutez à cela que, contrairement à la plupart des pays de l’OCDE où les professeurs enseignent deux matières, les nôtres n’en ont qu’une dans leur cartable, sauf pour l’histoire - géographie.
Autre vice, dénoncé en son temps par le HCEE : les redoublements trop nombreux.
Un membre de l’ex-conseil évalue à 1,5 milliard d’euros par an le coût de cette politique systématique : « Au lieu de faire recommencer une classe à un enfant, qui risque à nouveau d’échouer, pourquoi ne pas faire avec lui du sur-mesure dès les premières difficultés ?» propose-t-il.
Là est bien le cœur du problème. Depuis des années, la gauche comme la droite ont mené une politique de saupoudrage, peu efficace. Le nombre de zones d’éducation prioritaire (Zep) a augmenté, tandis que les effectifs par classe baissaient lentement.
« Ce n’est pas en passant de 30 à 27 enfants que l’on améliore les performances, tranche un recteur. Mieux vaut concentrer les moyens sur les élèves qui ont de réelles difficultés, par exemple en ouvrant des cours pour sept ou huit enfants, comme cela se fait aux Etats-Unis ou au Canada. »
Reste aussi la question, très controversée, du temps de travail des enseignants.
La France se situe au milieu de la fourchette des pays développés, mais dans le bas pour le second degré. Bercy vient de commander un audit.
On voudrais bien savoir ce qu’auraient à répondre tous ces profs qui encouragent les étudiants contre le CPE et qui, par démagogie, se joignent à eux comme s’ils étaient concernés personnellement.
Lorsqu’on a de pareils résultats, on s’efforce de bien faire son propre travail que d’aller mettre son grain de sel là où on ne les appelle pas. Et ce syndicaliste du SNE, toujours dans la rue à brailler, à toujours demander plus de profs et plus d’argent… pas trop gêné de cette incurie… Il devrait plutôt penser à se retrousser les manches et de se rappeler du CEP que d’aller se mêler du CPE.
Avec lui on n’y fabriquait pas des ignares à la chaîne, et on n’avait pas besoin d’un bac +2, pour un emploi basique de bureaucrate, pour être assuré de la maîtrise de l’écriture et de la lecture.
Mais comme le dit quelqu’un dans le poste...vous savez ce que j’en dis…… ce n’est juste que mon avis.
A vos commentaires et bonne journée à tous.
Le Mistigri.
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